Master de David Lescot

Le dispositif choisi : une salle de classe réelle. Le théâtre s’invite dans l’établissement scolaire. Deux comédiens joueront respectivement le prof et l’élève (Amine). Le quatrième mur n’existe pas. La place du public est ambivalente : les élèves-spectateurs font partie du jeu.

Utopie ? Le Rap est entré dans les programmes de l’Éducation nationale. Il a conquis ses lettres de noblesse. Un élève est interrogé. Il doit citer des œuvres majeures, des grands noms, des dates importantes, mais il ne connaît pas sa leçon. Rapidement la pratique prend le pas sur la théorie, la tension monte et prend la forme d’une Battle.
Conflit de génération, mais conflit culturel aussi. Dans le cadre du cours, le temps d’un exercice, d’une joute verbale, le rapport hiérarchique disparaît. La Battle est une figure du rap, où l’on combat l’un contre l’autre avec les armes de la parole et de la technique du rap. On peut imaginer que, dans cette épreuve, le professeur et l’élève s’affrontent vraiment, puis on s’aperçoit que c’est juste une partie de l’exercice. C’est un jeu de faux-semblant. Mais qui évoque des questions essentielles…
Le rap aborde beaucoup de domaines : l’histoire, la dimension sociale, la dimension musicale, technique, poétique, littéraire. Le point commun des rappeurs, c’est qu’ils adorent le texte.
Qu’est-ce qu’on fait de cette culture ? On se l’approprie ? On la renvoie ?
Les questions posées sont celles que se pose l’éducation ou celles qu’elle ne se pose pas et qui resteront des béances dans l’Histoire de France. La naissance du rap, c’est tout de même la naissance d’une contestation face à une oppression sociale. Une contestation qui est très en lien avec les mouvements de décolonisation, avec cette histoire coloniale française. On ne peut pas parler de l’histoire du rap français sans évoquer l’histoire coloniale.
Alors quel message tirer de tout cela ?
La pièce de David Lescot ne dit rien là-dessus.
 Elle compte bien rester une utopie.
 Une utopie où le dialogue reste possible.
Rencontres et actions satellites seront menées parallèlement au processus de création.
Des collaborations avec d’autres structures des communes aussi, notamment avec l’équipe  du cinéma Le vagabond autour d’une journée « cultures urbaines ».

Des croisements amateurs-professionnels : création d’un épilogue de danse Hip Hop, interprété par un groupe d’élèves des établissements de Saint-André-les-Vergers, de Bar/Aube et de Brienne-le-Château.

Chorégraphie mise en espace par la chorégraphe Paola Piccolo et la metteure en scène Catherine Toussaint.

 

L'Abeille de Matt Hartley

La pièce situe l’action de nos jours dans une petite ville industrielle du nord de l’Angleterre victime du déclin économique qui a suivi le phénomène de désindustrialisation des années 80.
Ville fantôme, ville sombre où l’avenir ne laisse entrevoir que l’errance et l’ennui de jeunes âmes délinquantes rêvant à des territoires de lumière, ou encore repliées dans l’ombre délicieuse et secrète des grottes de l’enfance.
Telle Chloé, 15 ans, l’attachante héroïne de cette histoire, que l’on dirait vouée à la mélancolie et à la grisaille des jours, résignée malgré elle à une solitude qu’elle prétend bienheureuse. Jusqu’au jour où la mort accidentelle de son frère Luke va provoquer dans la petite bourgade le plus inattendu des cataclysmes. Une collusion numérique d’une ampleur démesurée se produit autour de la disparition du frère à travers quantité de témoignages, appels, messages, sms, sites, blogs qui vont finir par redonner au frère disparu, une vie nouvelle, virtuelle, laquelle, grâce à la magie du Net, se verra bien plus remarquée que ne l’était sa vie réelle, vouée probablement à l’avenir incertain que connaissent les jeunes générations actuelles.
Vie magnifiée, déformée, réinventée, retouchée, que, dans un premier temps, Chloé, par amour pour son frère, refuse d’admettre, au risque de se couper définitivement de cette nouvelle communauté spontanée dont les centaines de membres, inscrits sur Facebook veulent devenir à tout prix ses amis(es).

 

 

Une résidence nomade en territoire aubois

Installées au coeur des cités, dans les villages, les quartiers, les MJC-MPT tissent, jour après jour, par les actions qu'elles mènent avec les habitants, les jeunes, les associations, les collectivités locales, un véritable lien social.

Au centre du projet : l'épanouissement de la personne par l'accès à l'éducation et à la culture, la rencontre avec les autres, l'insertion sociale...

Sur le plan culturel, en dehors des grosses agglomérations, le territoire de l'Aube dispose de très peu d'infrastructures d'accueil et parallèlement, d'une quantité potentielle d'initiatives de toutes sortes que les MJC et MPT tentent de relayer dans la mesure de leurs moyens en investissant parfois le champ artistique et plus particulièrement le domaine du spectacle vivant.

Grâce au soutien de la DRAC et du Conseil Régional, au partenariat institué enter la FDMJC et la compagnie théâtrale auboise, La Strada et sous le parrainage de l'Espace Gérard Philipe de St André les Vergers, la résidence nomade présentée ici, tente d'être force de proposition cohérente et concertée en matière de diffusion et d'action artistique sur des territoires où l'offre culturelle est pauvre, voire inexistante. Joindre nos efforts...

Accueillir une compagnie en résidence, lui ouvrir ses portes est un engagement dont nous ne soulignerons jamais assez l'audace. Parce qu'il n'est pas question ici de grand succès, de rentabilité ou de tape à l'oeil, mais plutôt d'une long travail souterrain qui a pour but d'irriguer certains secteurs de la ville, comme l'école, le lycée, le collège, le tissu associatif, le théâtre amateur qui sont de formidables vecteurs culturels.

Ainsi, qu'on le veuille ou pas, en ces temps où les budgets fondent, où les écoles ferment, où le service public est remisé comme une risible antiquité, "s'associer" c'est donc résister.

Présentation de la Compagnie "La Strada"

Fondée en 1994 par Catherine TOUSSAINT et François CANCELLI, comédiens et metteurs en scène, la Strada Cie tente de se singulariser par un comportement dont le caractère principal serait : La mouvance.

Soucieuse de ne pas s'installer dans une forme unique, une démarche obsédante ou sur un simple savoir-faire, elle explore tout autant les écritures contemporaines, le théâtre de répertoire, le théâtre jeune public, les écrits de mémoire.

Elle est sensible à toutes les disciplines du spectacle vivant, qu'elle associe volontiers à ses créations (cirque, chant, danse, marionnette, arts numériques, musique).

La Compagnie a honoré plusieurs cycles de résidences dans plusieurs structures régionales ou hors région. S'imposant dans tous les cas, une réelle exigence artistique, la Strada aime à prendre en considération la spécificité du territoire sur lequel elle opère, tout en restant vigilante à ce que cela n'altère en rien son potentiel artistique.

A ses yeux, son travail de création est indissociable de l'action culturelle qu'il induit, le tout relevant d'une mission de service public.

L'accueil des spectacles

Pour 2017-2018 (4ème année de résidence), les spectacles de la compagnie seront accueillis à la Maison Pour Tous - Centre Social de la Région de Brienne, à la Maison Pour Tous - Centre Social de Bar sur Aube et à l'Espace Gérard Philipe de Saint André les Vergers.

 

 

 

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